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nouvelles | 24 MAI 2019

Bourse Jérôme-Décarie à l’université Concordia

Un an après la mort, à 52 ans, du bruiteur de cinéma, Jérôme Décarie, le 27 février 2018, la productrice Marie-José Raymond est fière d’annoncer qu’une bourse en sa mémoire a été annoncée le 25 avril 2019 à l’École de cinéma Mel Hoppenheim de l’université Concordia. La bourse Jérôme-Décarie-bruitage sera désormais accordée chaque année à un étudiant qui s’est démarqué dans la conception sonore.

Cette bourse est destinée aux étudiants de l’école de cinéma Mel Hoppenheim qui offre un cursus important sur le son et un programme d’animation propice au bruitage.

Pilotée par la productrice Marie-José Raymond, cette bourse, la première du genre au Canada, perpétuera la mémoire de celui qui fut un des premiers bruiteurs au Québec et qui restera dans l’esprit de plusieurs réalisateurs, comme l’un des meilleurs et des plus créatifs.

Jérôme Décarie, fils de Marie-José, avait peaufiné son métier en France aux côtés des Jean-Pierre Lelong et Jérôme Lévy. De retour au Québec, il aura, durant sa carrière, bruité plus d’une centaine de longs métrages, des centaines de courts métrage et de films d’animation.

La musique et le son au cinéma sont deux outils largement sous-estimés par le grand public, qui souvent ne réalise pas qu’ils véhiculent autant de sensations, si ce n’est plus, que les images. Une image n’aura en effet pas le même sens en fonction du son qui lui est joint. C’est ainsi que le bruiteur va recréer des sons dans un auditorium avec des objets, c’est un métier d’inventeur, il faut trouver des idées pour faire des sons qui sonnent « vrai ». « Un son évoque toujours une image, une image n’évoque jamais un son » affirmait le célèbre réalisateur Robert Bresson.

Jérôme Décarie aura passé vingt-cinq ans de sa courte vie à inventer des sons, à analyser et utiliser des bruitages qui permettent de faire remarquer au spectateur de petits détails qui ne sont pas forcément aisément visibles, mais qui peuvent néanmoins avoir une grande importance dans le récit. Ce talent de Jérôme, des créateurs comme Denys Arcand, Léa Pool, François Bouvier, Bernard Émond, André Turpin, Marc-André Forcier ou François Girard l’avaient non seulement reconnu, mais ils recherchaient généralement ses services comme bruiteur.

La bourse Jérôme-Décarie-bruitage, à laquelle on peut encore contribuer (don déductible d’impôt) en cliquant sur le lien ci-dessous, rappellera le souvenir d’un artisan du cinéma québécois dont le plus grand plaisir était de s’assurer qu’on « entende le cinéma ».

source : Claude Fournier
production@rosefilms.ca

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