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mot de l'arrq | 21 AVR 2020

L’ARRQ, COVID-19 ET L’INDUSTRIE


Dans les journées qui ont suivi les premières mesures de confinement, l’ARRQ s’est surtout employée à déchiffrer et à relayer à ses membres toute l’information qui émanait des différents paliers de gouvernement.  Nous avons été en constante communication avec les représentants des ministères impliqués afin de faire valoir les besoins de nos membres sur les mesures d’aides présentées.

Rapidement, nous avons développé sur notre site internet un bandeau destiné à la « Gestion de crise COVID-19 » afin de rassembler et de rendre disponible facilement l’information pertinente.  Vous y retrouverez les communiqués diffusés, la Foire aux questions (FAQ), les différentes mesures d’aide et les sites d’intérêt.

Devant l’arrêt brutal de pratiquement toutes les productions, notre équipe des relations de travail a été à la disposition des membres afin de répondre aux différentes questions soulevées par la situation.  Le service aux membres quant à lui, a été en mesure d’orienter les membres sur les nombreuses questions relatives aux assurances collectives, programmes d’aide et mesures compensatoires.  Juste avant la fermeture de nos bureaux le 18 mars, nous nous sommes empressés d’émettre des chèques de redevances en devançant la période de paiement (normalement en mai) afin d’assurer une certaine liquidité à nos membres.

La Fondation des artistes a été sollicitée par Netflix afin de distribuer 500 000$ aux artistes francophones du Québec se trouvant dans le besoin à cause de la COVID-19.  L’ARRQ collabore donc avec la FDA afin d’analyser dans un premier temps si les demandes d’aide émanant des réalisateurs répondent aux critères d’admissibilité du Fonds Netflix. Dans l’affirmative, les demandes sont acheminées vers la FDA pour une décision finale.  Puisque l’ARRQ a décidé de fusionner le formulaire d’aide de son propre fonds avec celui de la FDA, cela permet l’étude en parallèle d’une demande au Fonds d’aide de l’ARRQ.

L’heure est maintenant à travailler sur l’après-crise. Les solutions ne nous apparaitront peut-être pas toutes d’un coup, mais une chose est certaine, il est fort peu probable que nous retournions à la « vie d’avant », sinon dans un avenir éloigné.  L’ARRQ travaille depuis quelques semaines avec 8 autres associations d’artistes (AQTIS, DGC, GMMQ, IATSE (514 ET 667), SARTEC, SPACQ et l’UDA) à tracer un état des lieux et à élaborer de nouvelles normes d’hygiène pour les plateaux.  Nous voulons développer une vision globale qui couvrira tous les aspects des différents métiers appelés à interagir sur les plateaux.  Évidemment, ces normes devront évoluer au gré des directives gouvernementales.  Il est hors de question de mettre en péril la santé et la sécurité de nos membres.

Nous participons également aux conférences téléphoniques hebdomadaires de la « Production Industry Task Force » organisées par le CMPA et réunissant les intervenants des associations d’artistes, de producteurs et des organismes subventionnaires à travers le Canada.  Ces rencontres permettent d’échanger de l’information sur les différentes mesures mises en place et sur l’impact que la crise a eu sur notre secteur à travers le pays.

Nous sommes tous passionnés par notre secteur d’activité et nous n’espérons qu’une chose : le voir reprendre son envol. La question est à savoir quand et comment notre industrie pourra redémarrer après cet arrêt forcé.  L’ARRQ, ainsi que les collègues de l’intersyndicale, est interpelée pour intervenir à différentes tables de discussion relativement à un plan de relance de notre industrie. Outre les normes d’hygiènes à mettre en place, il faudra repenser les lieux de tournage pour s’assurer d’en contrôler l’environnement, peut-être tourner des scènes avec moins d’intervenants à la fois, désinfecter tous les équipements, etc.  Ainsi une production risquera de couter plus cher et de prendre plus de temps à tourner.  Il faudra aussi s’assurer d’un redémarrage progressif des productions afin d’éviter les raccourcis en matières de santé et sécurité, les engorgements qui pourraient provoquer de l’indisponibilité de studios, des créateurs, des équipes techniques, etc. Bien sûr, cela prendra une concertation de tous les acteurs du système, dont les diffuseurs et les producteurs, qui devront peut-être revoir les échéanciers, allonger les saisons de diffusion.  Tout est sur la table!  C’est peut-être une occasion à saisir pour se réinventer et faire en sorte que notre secteur revienne plus fort et de façon durable. 

Mylène Cyr
Directrice générale

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